Chronique d'un radin élégant
Une balade, du bon temps et un oeil attentif, tout ce qu'il faut pour que la seconde main devienne un vrai moment de plaisir.
Dimitri Vingadessin
3/24/20253 min read
Je suis un passionné de belles choses… mais radin. Voilà pourquoi je traîne plus sur Vinted que dans les boutiques. En tant qu’amateur de mode masculine classique, je suis toujours à la recherche de nouvelles pièces pour ma garde-robe. Et vous allez voir qu’au-delà des économies réalisées, il y a un vrai plaisir, et même une forme de satisfaction, à prendre le temps qu’il faut pour trouver ce dont on a besoin.
C’est sur l’application la plus réputée à notre époque que j’ai trouvé ma première veste de costume : elle était croisée, en coton et lin, marron, avec de jolis revers en pointe. Alors que je ne connaissais même pas mes mesures, je me suis renseigné auprès d’un habitué et j’ai tenté le coup. Après tout, la seconde main, c’est aussi une part de risque.
Je l’ai enfilée. Un peu d’appréhension… Et là, dans le miroir, je ne sais pas. J’ai souri. C’était moi, mais en mieux.
Et c’est bien ce que je veux dire ici : en prenant le temps de chercher, on peut réellement trouver de belles choses. Bien sûr, il faut savoir être patient, poser les bonnes questions, ne pas hésiter à demander plusieurs photos à la lumière du jour, et s’assurer que les mesures annoncées par le vendeur sont les bonnes. Mais une fois que vous recevez votre costume pour une centaine d’euros au lieu de bien plus, je peux vous assurer que vous sautez au plafond.
Et puis, rassurez-vous : si ça ne vous va pas, rien ne vous empêche de le revendre. Cela dit, je comprendrais que vous ne soyez pas très à l’aise avec la vente en ligne — cela peut parfois décourager.
C’est pour cela que la vraie vie fonctionne aussi. J’ai découvert il y a très peu de temps que ma ville, Nice, organisait le lundi matin une brocante sur le cours Saleya. En voilà de jolies choses ! J’ai découvert un nouveau monde… un monde que je ne connaissais même pas, alors que je vis ici depuis vingt ans. Quelle blague !
Enfin, m’y voilà. Nous sommes lundi matin, il est 9h, le soleil caresse les épaules de tous ces gens venus vendre leurs vieilleries. Il y a de la vaisselle, de la peinture, des bijoux, des draps, mais aussi des vêtements et de la maroquinerie. Un homme joue de l’accordéon, et il se fait crier dessus par un brocanteur fatigué de l’entendre jouer depuis l’aube. Mais moi, j’apprécie mon moment.
Je me balade parmi les stands, je trouve une chemise rose à rayures blanches. Elle est dotée de poignets mousquetaires. Il me faudra donc des boutons de manchette maintenant qu’elle fait partie de ma garde-robe. Je poursuis ma flânerie, j’aperçois de jolies cravates et je me dis que bientôt, j’en prendrai une ou deux.
Puis je tombe sur le stand d’un monsieur et de sa maman, qui vendent justement des boutons de manchette. Ils me les montrent, me les donnent dans la main. Ils sont jolis. Ils sont aussi usés, mais je les trouve élégants. Ces bijoux sont plaqués or, assez simples, avec une forme rectangulaire. Ils sont parfaits pour une première paire, et iront parfaitement avec ma chemise rose. Je les prends !
Alors oui, la seconde main prend du temps. Mais la seconde main peut être un vrai moment de plaisir et de partage. Elle ne se réduit pas seulement au virtuel — même si, de nos jours, on y trouve de sacrées merveilles, et ce serait dommage de passer à côté.
Mais parfaire votre garde-robe et vos accessoires sous le beau temps… il n’y a rien de plus agréable.
Et si un jour vous me croisez à Nice, chemise rose et boutons de manchette aux poignets… vous saurez d’où ils viennent.
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